Le bleu Indigo

Indigofera tinctoria

Cuve Indigo

Salle des Éditons du Chateau de Gordes, Béatrice Derval

Indigofera tinctoria

L’Europe néolithique, comme l’Egypte ancienne, connaissaient l’usage du pastel (Isatis tinctoria L.) pour teindre en bleu. Les Grecs et les Romains savaient qu’il existait en Asie une teinture bleue plus puissante, l’indikon ou indicum, le bleu des Indes, extrait des tiges et feuilles de l’indigotier (Indigofera tinctoria L.). L’importation de l’indigo en Europe fut autorisée par la découverte de la Route des Indes. Il sera considéré jusqu’à la fin du siècle dernier comme « la reine des teintures ».

La synthèse de l’indigo, obtenue par le chimiste Adolf Von Bayer en 1876, eut un impact économique considérable : grâce à ce procédé, des millions de personnes modestes à travers le monde ont eu la possibilité de se vêtir d’une couleur bleue, à la fois belle et solide.

“L’indigo teint toutes les fibres naturelles et le coton en particulier. Il est résistant à la lumière et aux lavages. Le bleu est concentré dans les feuilles à l’état de précurseur incolore et ne se découvre que lorsqu’elles fanent et que la chlorophylle disparaît.
Les indigotiers sont répandus dans les régions tropicales du monde, de la famille des légumineuses, à fleurs roses ou violacées rappelant le sainfoin de nos prairies”. La poudre Indigofera tinctoria L, la substance tinctoriale l’indirubine se révèle dans un milieu acide et basique. Quand la cuve est réussie des petites bulles cuivrées surnagent à la surface du bocal.

Extrait des cahiers de Couleur Garance « Bleu Indigo » de Michel Garcia.